Rapprochement des RH avec les directions de la transformation, nécessité de faire évoluer le poste de DRH pour le faire survivre, l’actualité aborde la transformation du poste de DRH et son plus global rôle dans la transformation d'entreprise. Doivent-ils être les pilotes du changement ?
ParlonsRH publie cette semaine les résultats d’une enquête cegos “Radioscopie des RH” sur le rôle de DRH et RRH. Premier constat, la vision que les RH portent sur leur métier n’est pas la même que celle des collaborateurs. A la question “Qu’est ce qu’un bon DRH ou RRH?’, les RH valorisent “la capacité de négociation”, “la vision stratégique” et “le bon relationnel et l’écoute” de manière équilibrée. Les collaborateurs insistent eux majoritairement sur ce dernier (“bon relationnel et écoute”), “l’éthique” et “le respect des engagements”. Cet écart est peut-être déjà le symptôme d'une évolution des responsabilités RH qui n’est pas forcément visible des collaborateurs. Les RH sont en effet de plus en plus intégrés dans les réflexions sur la transformation d’entreprise, ce qui implique l'importance d'une vision stratégique et de capacité de négociation, au point d’en devenir les leaders ?
Eric Alonso, associé au sein du cabinet EY, appelle l’évolution des RH à s’accélérer. Dans une chronique publiée par les Echos il défend la nécessité de réinventer la fonction RH, par exemple en intégrant le pilotage de la transformation dans ce périmètre au lieu de faire intervenir les fonctions RH en aval, en “caution humaine” finalement. Cette proposition pourrait contribuer à redorer leur blason auprès des collaborateurs qui considèrent notamment que “le facteur humain n’est pas suffisamment pris en compte”. Or le “facteur humain” est plus difficile à défendre lorsque l’on intervient en contributeur et non en pilote.
Selon un sondage OpinionWay pour Eleas relayé par le Monde Informatique, les DRH sont 87% à estimer que “les outils numériques professionnels ont un effet positif sur la réactivité des collaborateurs dans l'échange d'information” et 59% à plébisciter le télétravail comme facteur de bien-être au travail (chiffre pré-grève). Par ailleurs, 69% proposent des formations aux nouveaux usages du numérique, et 42% la formation des managers dans ce contexte de transformation numérique. Ces chiffres montrent une implication fortes de DRH dans la première étape de la transformation : l'acculturation. Mais le chemin est encore long et la vision cible peut être plus radicale.
Charles Thomas, fondateur de Comet et Samuel Durand co-signent un article dans lequel ils présentent ce que pourrait devenir l’entreprise “transformée” : une “flash organization”. Leur hypothèse : si le modèle actuel d’entreprise a été créé car il était plus cher d’externaliser que d’internaliser certaines tâches (théorie de Ronald Coase), les nouvelles technologies permettent aujourd’hui d’avoir plus facilement accès aux meilleurs talents, notamment par des plateformes de mise en relation avec des freelances (comme le propose Comet). En conséquence, il devient possible de créer et faire vivre une entreprise (ou un projet dans une grande entreprise) en quelques minutes, en agrégeant les meilleurs talents. L’entreprise ou le projet vit au rythme des besoins en compétences : chaque talent arrive lorsqu’il est nécessaire et se désengage du projet lorsque ses tâches sont terminées. Une agilité poussée à l’extrême qui amène à une entreprise presque totalement digitalisée.
L’intégration de ces nouveaux modes de travail très flexibles pose souvent la problématique de l’engagement des collaborateurs, en particulier lorsqu'ils sont externalisés ! Pour aller plus loin sur ces questions, nous organisons avec Comet et Deezer un petit-déjeuner RH le 9 janvier sur l’engagement des talents externes et internes dans la culture d’entreprise. Si vous souhaitez y participer, n’hésitez pas à nous contacter.
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