Les 5 soft skills de Thierry Marx pour créer votre propre recette de vie, au travail comme ailleurs
Deux étoiles au guide Michelin, pratiquant d'arts martiaux, entrepreneur avant-gardiste et manager positif, Thierry Marx est un chef cuisinier on ne peut moins singulier ! Son parcours iconoclaste nous montre que tout est possible à celui qui sait se donner confiance et se doter d’un esprit combatif ! Mais qui dit combativité ne dit pas nécessairement passage en force... La philosophie de Thierry Marx porte en elle la subtilité des arts martiaux où la puissance n’est pas seulement une capacité à agir mais aussi une « capacité à être ».
Ces enseignements se retrouvent dans son livre "La stratégie de la libellule". Nous en tirons ici une liste de 5 soft skills pour vous aider à façonner votre propre philosophie de vie au travail. 5 compétences douces en apparence mais qui s’avèrent aussi tranchantes que la lame de Thierry Marx... A déguster sans modération.
"Mettre du temps entre nos émotions et nos actions"
Très souvent, nous sommes happés par nos émotions et nous réagissons par une réponse immédiate et irréfléchie. Qui n’a jamais fait l’erreur d’envoyer un email ou SMS trop vite, sous le feu des émotions ? Nous savons tous que la « réponse réflexe » comme le dit Thierry Marx est rarement la bonne… La gestion des émotions est en fait chose simple. Elle n’a qu’un seul mot d’ordre : prends ton temps ! Il est impératif dans ces moments de tempête intérieure de prendre du recul et de réfléchir avant de réagir. Thierry Marx, grand amateur de judo et de kendo – l’art des samouraïs encore appelé « la voie du sabre » - s’inspire grandement des arts martiaux pour apprendre à dompter le temps. Que ce soit le temps extérieur qui nous contraint par sa rapidité mais aussi le temps intérieur auquel nous laissons trop souvent la possibilité de nous dépasser. « Face à un adversaire ou une difficulté, il s’agit toujours d’effectuer un rapide calcul de la distance et du temps afin de ne pas répliquer à l’émotion par l’émotion. » nous dit Thierry Marx. Finalement, la gestion des émotions ne revient pas à nier l’impulsion, mais de trouver le bon moment pour réagir.
"Dur avec les faits, bienveillant avec les gens."
Si l’on posait la question « Qu’est-ce que la gentillesse ? » à Thierry Marx, il répondrait qu'elle est d’abord un conditionnement de notre façon d’être qui remonte à l’enfance. Et oui, nous avons été éduqués à être gentils. « Si tu arrêtes de pleurer, tu auras un bonbon ; si tu es gentil, alors je serai gentil ». Ce système d’infantilisation est si ancré en nous qu’il se maintient à l’âge adulte nous obligeant à être gentils et obéissants pour obtenir une promotion ou toute autre chose. Or il y a là un grand risque : celui de nous mentir à nous-même et de nier ce qui nous constitue. Alors qu’est-ce que la gentillesse ? Reposons la question. La vraie gentillesse, c’est celle qui désobéit. C’est celle qui est honnête et qui parle avec franchise, quitte à ce que ça tranche. « Il vaut mieux être vrai qu’être gentil » nous dit Thierry Marx, avant de reprendre l’expression d’un grand sabreur : « Rien d’impossible à une lame honnête, je peux affirmer qu’il n’y a rien d’impossible à une âme honnête ». Apprendre à dire non, refuser d’aller prendre un verre ou d'aller à un dîner et ce même si on a peur de passer pour quelqu’un d’asocial. Ce sont des actes salutaires qui permettent de retrouver son territoire personnel et les conditions pour se sentir bien. C'est être en honnête avec soi-même et in fine, être un peu plus en capacité d’agir selon qui l’on est vraiment.
« La faille n’est pas un problème en soi : elle l’est si on se refuse à y voir une opportunité cachée. »
Il existe deux attitudes possibles face à l’échec : baisser les armes ou rebondir. Tout comme il existe deux regards possibles : s’apitoyer sur soi ou y voir une chance inouïe pour apprendre et se réinventer. Ainsi la notion d’échec est un leurre. Il revient à chacun d’écrire sa propre histoire. « Je ne perds jamais, disait Nelson Mandela, soit je gagne soit j’apprends ». On oserait même dire que l’échec est le fondement de la réussite. Il nous apprend une certaine manière d’être au monde. Il nous donne la certitude que chaque expérience est bonne dans la mesure où elle infirme ou valide la voie à prendre. L’échec a cette capacité de nous faire plier notre regard limité aux conceptions ordinaires (« je n’y arriverai pas », « cela est trop difficile », « je ne suis pas capable »), pour nous ouvrir l’horizon, nous donner le goût du risque et l’envie d’entreprendre ! C’est apprendre à tomber et à se relever, se redéployer, encore et toujours sous de nouvelles formes toujours plus créatives et audacieuses. « Seules se sont relevées de situations parfois effroyablement complexes et précaires les personnes ayant réussi à remettre un projet en mouvement. Celles qui avaient trouvé la force de rester en état de veille et de se mettre en quête de nouvelles aspirations, de nouvelles énergies ». L’échec nous fait voir l'instabilité en toute chose et nous invite à danser avec le mouvement. En ce sens, oui, l’échec est le fondement de la réussite !
« Fais de l’impatience ton pire ennemi. »
On pourrait dire qu’apprendre la patience est tout un art. C’est dans la tradition japonaise et la notion de « Kodawari » que Thierry Marx puise son inspiration. Le Kodawari peut être traduit comme obsession, détermination ou le fait d’être pointilleux. Mais c’est bien plus que ça. Pour Thierry Marx, le Kodawari est l’art des choses bien faites, réalisées avec attention, dans les plus petits détails, en prenant soin de respecter chaque étape. Dans un monde saturé de rapidité où tous les regards sont portés vers l’atteinte immédiate de résultats, il est important de décélérer et de prendre conscience que toute œuvre demande du temps. Il ne s’agit pas de se fixer de « petits » objectifs, mais au contraire, de comprendre que réaliser une ambition de cœur, induit nécessairement une progressivité. Comme le pas du montagnard, Thierry Marx nous invite à agir d’un pas sûr, un pied après l’autre, sans hâte et à s’assurer de la fermeté et de la précision que nous employons à chaque étape. Apprendre la patience est un exercice du quotidien, un art de vivre, où chaque geste peut être l’occasion d’un effort de conscience et d’un amour des petites choses mises au service d’une vision plus grande. « En cuisine, le Kodawari se traduit par la maîtrise du geste, du feu et du temps. » nous dit Thierry Marx. Et vous ? Quels goûts et quelles couleurs ont votre Kodawari ?
"Rendre superflue toute notion de hiérarchie."
En ce début de XXIème, le management évolue et se transforme. Les formes anciennes du management, reposant sur une structure pyramidale de l’entreprise et une expression autoritaire du pouvoir sont bouleversées et confrontées à de nouvelles façons de faire. Cette transformation managériale prend racine dans ce qu’on peut appeler le sens de l’humain ou le management positif. Certaines entreprises ont compris qu’une plus grande connaissance de ses forces vives et une attention particulière portée aux équipes qui la composent sont les conditions essentielles d’une croissance pérenne. La réussite de l’entreprise ne peut ainsi être entendue ni accomplie sans passer par la réinvention du collectif. Le manager repère les talents et les motivations de ses équipes qu’il orchestre de telle sorte à ce que chacun se sente valorisé et interconnecté à l’intérieur de la grande toile vivante qu’est l’entreprise. « De gigantesques entreprises qui performent, fonctionnent différemment : la collaboration y est horizontale et chacun connaît parfaitement le niveau de compétence de l’autre, savoirs et savoir-faire y sont en permanence valorisés, jusqu’à rendre superflue toute notion de hiérarchie. Il s’agit d’un véritable cerveau collectif. » nous dit Thierry Marx. Nul ne peut être aujourd’hui un leader charismatique sans reconnaître cette ambition collective, ambition qui porte les tendances du management de demain.
Vous avez savouré la recette de soft skills de Thierry Marx ? Nous vous conseillons ensuite de prendre de la hauteur en (re)découvrant les soft skills de Thomas Pesquet
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